Nous vous proposons de découvrir un extrait de l'ouvrage Traitement chirurgical des séquelles des brûlures
par Delphine Voulliaume : Praticien hospitalier, chef du service de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique et centre des brûlés, CH Saint-Joseph Saint-Luc, Lyon
Hypertrophies
Cicatrices hypertrophiques de la main et du poignet
Elles sont souvent responsables d'une gêne fonctionnelle et esthétique, associée à des rétractions et limitations d'amplitude invalidantes (figure 9.6A).
- Elles prédominent à la face dorsale de la main et du poignet (exceptionnelles sur la peau palmaire).
- Elles sont théoriquement temporaires, maximales aux alentours du 3e au 6e mois ; elles perdurent ou s'aggravent lorsqu'elles sont entretenues par des tensions résiduelles, notamment chez l'enfant : plus la tension sur la cicatrice est forte, plus l'hypertrophie s'aggrave.
- Leur traitement est dans un premier temps médical, associant toutes les formes de pressothérapie : vêtements et attelles compressifs, massages, douches filiformes voire, dans les cas les plus rebelles, injections de corticoïdes retards (cf. supra).
- Le traitement chirurgical n'intervient théoriquement qu'après maturation cicatricielle ; cependant, lorsque des tensions périphériques entretiennent les phénomènes inflammatoires locaux (quasi constamment chez l'enfant en croissance), le débridement chirurgical est la seule solution pour rompre le cercle vicieux inflammation – hypertrophie – rétraction.
- Le débridement doit permettre le relâchement de toutes les tensions entretenant l'hypertrophie : une bride rétractile peut à elle seule entretenir une hypertrophie cicatricielle. Son relâchement suffit alors à enrayer le processus inflammatoire et permet l'affaissement de la cicatrice.
- Le traitement rejoint alors celui des rétractions cutanées (cf. infra).
© 2019, Elsevier Masson SAS
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