Comprendre un texte 100 exercices pour adultes

Cet ouvrage comporte 100 textes originaux pour adultes écrits selon les règles d’apprentissage et les modalités de compréhension de la lecture que les auteurs ont déjà mises en œuvre au profit d’un jeune public dans : 130 Exercices pour comprendre un texte(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre) (M.C. Perret, 2021)

Méthode d’utilisation

Chaque texte possède un titre pour que le lecteur puisse éventuellement opérer une sélection selon ses envies en s’aidant du répertoire proposé en tête de chaque catégorie. Il est aussi systématiquement illustré par un dessin cohérent ou non avec le texte. La décision à prendre à cet égard suscite une argumentation orale que le lecteur devra développer en reprenant des informations pertinentes de l’énoncé pour justifier son choix. La bonne réponse est donnée chaque fois en italique en début de corrigé. Certaines questions posées à la fin des textes servent à vérifier que les inférences nécessaires ont été convenablement réalisées, celles qui sont obligatoires pour établir la cohérence et les optionnelles pour enrichir la représentation de la situation. Leur corrigé est disponible à la fin de chaque chapitre. D’autres feront appel au jugement, aux opinions et peuvent donc ouvrir des débats lorsque plusieurs personnes travaillent en groupe. Pour plus de clarté les textes sont classés en quatre catégories, sachant que l’on peut trouver des éléments descriptifs dans un texte narratif et inversement. Certains textes portent le même titre suivi d’un numéro. Il s’agit soit de la même histoire racontée en plusieurs chapitres comme dans un livre, soit différents textes illustrant la même thématique comme dans une suite d’articles. L’ordre de présentation des textes n’est pas un ordre impératif de lecture. Comme il a été expliqué précédemment, le choix reste un élément moteur dans la motivation du lecteur.

Exemple de textes narratifs

Exercice n° 2 Intervention à l’hôpital

La petite dame blonde, qui avait apprécié autant que faire se put l’ambiance de l’hôpital, fut convoquée pour une biopsie dès la fin de la semaine. Étant donné que l’intervention, bien qu’externe, se situait au niveau de l’œil droit, sur le bord de la paupière inférieure, endroit sensible, fragile et délicat par excellence, une anesthésie, bien que légère, était obligatoire, nécessitant une entrée dans le service du chirurgien plasticien le dimanche à 16 heures pour y être opérée le lundi en début d’après-midi. Accompagnée de son fils et de sa belle-fille qui l’amenèrent depuis la petite ville éloignée de 45 kilomètres où elle habitait, elle se présenta au jour et à l’heure dits. Les consignes données à l’accueil furent difficiles à comprendre, mais le fait de ne pas être seule lui épargna l’effort de devoir se concentrer, et elle se laissa guider comme une enfant. Une fois dans la chambre où un infirmier l’accueillit, elle fut plutôt favorablement impressionnée par la propreté des lieux et la dextérité du personnel à la prendre en charge. Après s’être assurés que tout allait bien, ses enfants la laissèrent en emportant sa carte de crédit et ses bijoux, objets de convoitise en ces lieux où le personnel ne pouvait assurer la surveillance en plus d’une charge de travail déjà énorme. Elle décida de garder ses papiers d’identité et sa carte d’assurée sociale sans pour autant les enfermer dans le coffre mis à sa disposition dans sa chambre. Elle avait hâte d’être seule pour exécuter les tâches demandées par le personnel soignant (douche avec les produits adaptés, repas…) et pouvoir ensuite se reposer. Le lundi se passa comme annoncé, avec l’intervention assurée plus tard que prévu, et elle dormit le reste du temps. Quand son fils arriva dans sa chambre le mardi à 11 heures, il la trouva prête à partir, les cheveux hirsutes, le pansement recouvrant l’œil lui donnant un air égaré, toute bouleversée par le vol de son portefeuille dont elle venait d’être victime. Elle lui assura que le chef de service lui avait signifié qu’elle pouvait sortir ce matin. Une infirmière arriva sur ces entrefaites, visiblement mécontente, et apostropha le rejeton en lui signifiant que le fait d’être lui-même médecin ne lui donnait pas le droit pour autant de décider de l’heure de la sortie des patients, fut-ce sa mère. Interloqué, il jura n’être au courant de rien, ce qui était la stricte vérité, et qu’il ne se mêlait en aucune façon de l’organisation de leur planning. La petite dame rangea de nouveau ses affaires dans le placard en s’excusant, accepta de ne sortir que le lendemain pour des raisons médicales évidentes. Une boîte de chocolats du meilleur artisan de la ville rendit le sourire à l’ensemble du personnel.

Questions

1. Quel est l’élément qui a déclenché la panique chez la patiente ? 2. Quelle est la profession de son fils ? 3. Qui avait décidé de sa sortie le mardi matin ? 4. Pensez-vous que l’état dans lequel l’a mise son hospitalisation ait oblitéré ses capacités de jugement ?

Corrigés

Exercice n° 2 Non. 1. Le vol de son portefeuille. 2. Médecin. 3. Elle-même

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100 exercices pour adultes - Pour comprendre un texte(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre), de Marie-Christine Perret. © 2022 Elsevier Masson SAS

Marie-Christine Perret est orthophoniste depuis 20 ans, elle pratique la rééducation orthophonique de patients de tous âges en difficulté d'apprentissage du langage écrit et s'appuie sur les dernières données scientifiques concernant les modalités d'acquisition de la lecture.

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