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Introduction au questionnement de recherche masso-kinésithérapique

26 septembre 2019

Par Monique R

Elsevier

Nous vous invitons à découvrir le premier chapitre de l’ouvrage RÉUSSIR LA DÉMARCHE DE RECHERCHE UNIVERSITAIRE EN KINÉSITHÉRAPIE ET THÉRAPIE MANUELLE Méthodologie. Lecture critique d'articles. Mémoire de fin d'études. S’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Cet ouvrage comprend 4 parties :

  • I. Méthodes de travail (UE8 et 27)

  • II. Méthodes de recherche (UE8 et 27)

  • III. Lecture et analyse critique d'article

  • IV. Les outils du chercheur

Introduction au questionnement de recherche masso-kinésithérapique M. Pillu

Objectifs pédagogiques

- Découvrir l'importance de la recherche pour la kinésithérapie de demain. - Admettre que l'initiation à la recherche est une nécessité en formation initiale. Objectifs professionnels - Comprendre comment les résultats de la recherche permettent d'améliorer les prises en charge. - Admettre que la recherche amène à modifier les plans de traitement, en bousculant les idées reçues.

Introduction

Il est nécessaire de commencer ce chapitre par une question : pourquoi la recherche est importante, voire fondamentale dans les professions paramédicales et particulièrement en kinésithérapie ? L'importance de la recherche en kinésithérapie peut être mise en exergue de plusieurs façons, au moyen de plusieurs évidences. Une discipline, et bientôt une science au sens universitaire au service des patients et qui se veut précise (c'est-à-dire pas une science exacte), a besoin de preuves d'abord de son innocuité, puis surtout de son efficacité, face aux patients, aux prescripteurs et aux autorités. En d'autres termes, nos pratiques, nos protocoles, nos évaluations ont besoin de preuves [1] et cela à tous les niveaux, ainsi par exemple :

  • la goniométrie (pour chaque articulation), telle qu'elle est pratiquée, est-elle précise selon les différents praticiens (variabilité inter-individuelle) ou pour chaque praticien lors d'examens successifs (variabilité intra-individuelle) ?

  • peut-on faire confiance à cette façon de faire par rapport à d'autres moyens comme l'inclinométrie, un simple mètre ruban ou des appareils plus sophistiqués ?En d'autres termes, seule une recherche peut trancher entre toutes ces approches de l'apparente simplicité de la mesure angulaire. Compte tenu de la rigueur du processus scientifique, apporter des preuves que nos techniques sont pertinentes est une tâche difficile à laquelle le maximum de kinésithérapeutes doivent s'atteler pour que la profession avance. On peut également dire de la recherche en kinésithérapie qu'elle est aussi un moyen pour la kinésithérapie d'acquérir ses lettres de noblesse (si besoin), d'être considérée, écoutée et suivie dans ses recommandations, que ce soit vis-à-vis des autres professions paramédicales ou des médecins et de la société. C'est un des objectifs de l'universitarisation de l'enseignement : faire acquérir au maximum d'étudiants la connaissance de la méthodologie de recherche [2], dispensée dans les laboratoires universitaires.A lire aussi : Orthèses : impact sur l’équilibre et la marche, un ouvrage du même auteur

Concept « recherche et kinésithérapie »

Dans le concept « recherche et kinésithérapie », on peut se situer à différents niveaux avec des buts et des ambitions différents. En formation initiale, on parle d'initiation à la recherche. Nous pensons qu'elle devrait s'adresser à tous les étudiants, avec des formes et des ambitions adaptées à chacun : revue de littérature, recherche technique avec deux groupes de sujets sains (étudiants ou sportifs de club, etc.) ou bien recherche clinique avec deux groupes de patients rencontrés dans un stage, par exemple. C'est une activité qui doit occuper les deux cycles des études, avec une préparation dès la première année (lecture critique). Cette initiation à la recherche est très formatrice pour plusieurs raisons dont la principale est que s'initier à la démarche scientifique entraîne une conceptualisation et une hiérarchisation de la pensée.

Pourquoi je me pose cette question ?

  • Est-ce que j'ai repéré une distorsion entre ce que j'apprends en institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) et ce qui est pratiqué en stage ?

  • Mes lectures montrent d'autres pratiques possibles.

  • Quand je réfléchis ou que je pose une question à un référent ou un tuteur, la réponse est quelquefois celle-ci : « On ne sait pas, mais on fait comme cela depuis des années et le résultat est bon. »

Que pensent les autres de ma question ?

Toute commence par une recherche bibliographique (voir chapitre 6), un état des lieux par des lectures adaptées. Cette recherche entraîne aussitôt le besoin d'acquérir et de mobiliser au moins trois compétences :

  • savoir chercher et trouver les articles correspondants à la demande, c'est-à-dire savoir manipuler les mots clés et les opérateurs booléens, savoir établir, comprendre et utiliser des équations de recherche [3] ;

  • savoir lire, si possible avec aisance et surtout sans risque de contresens, l'anglais ;

  • savoir faire une lecture critique des articles (voir chapitres 21, 22 et 23) de façon à éliminer les moins bons, tout en sachant pourquoi ils sont moins bons. De plus, toute lecture critique permet aussi de s'approprier les méthodes de rédaction :

    • qu'est-ce qu'un plan IMRaD (Introduction, Method, Results and or Analysis, Discussion) ?

    • qu'est-ce qu'une question PICO (Patient-Intervention-Comparaison-Outcome) ?

    • comment utiliser une grille CONSORT (Consolidated Standards of Reporting Trials) ?

    • comment utiliser la liste de contrôle TIDieR (Template for Intervention Description and Replication) ? Des chapitres de ce livre vous aideront à connaître ces sigles et comment se familiariser avec leur utilisation. La lecture approfondie de la littérature se rapportant à la question envisagée suppose une approche internationale. Nous sommes convaincus que la kinésithérapie future sera de plus en plus mondialisée : les étudiants doivent se préoccuper de l'expertise des confrères du monde entier, tout en tenant compte des différences culturelles ou socio-économiques. La lecture critique de la littérature mondiale est une impérieuse nécessité, tout au long de la formation initiale. De même, toute lecture sérieuse des revues professionnelles mondiales donne des idées de protocole, ouvre des perspectives auxquelles l'étudiant n'a pas pensé, montre quelle pourrait être la meilleure méthode pour apporter un début de réponse et aussi ce qu'il ne faut pas faire. Elle permet aussi de commencer à réfléchir au protocole envisagé.

Comment pourrais-je répondre à la question ?

Cela revient à réfléchir au protocole en fonction de la question posée et des moyens dont on dispose (y compris le temps). Cette notion de faisabilité est fondamentale et fait partie intégrante du processus d'initiation à la recherche. Beaucoup d'étudiants souhaitent traiter tous les aspects d'une question. Ils ont du mal à faire des choix, alors que c'est sur cette compétence (choix raisonné) qu'ils sont en partie évalués. Ils pensent à tort que toute étude statistique suppose le maximum de sujets (en réalité, il faut calculer le « nombre de sujets nécessaire » à l'étude prévue ; si les écarts sont grands, peu de sujets suffisent). D'où la nécessité de ce qu'on pourrait appeler la technique « de l'entonnoir ». Dans l'entonnoir, on met tout ce à quoi on pense, tout ce qu'on souhaiterait faire, il en ressort une question unique, avec une seule variable, un nombre de sujets nécessaire et envisageable. Le schéma le plus classique est d'étudier deux groupes de sujets ou de patients, les plus semblables possible, en taille, en âge, en techniques utilisées (soins ou évaluation). Un des deux groupes a un petit quelque chose en plus (ce peut être une technique supplémentaire ou bien une durée ou une intensité différente dans l'application d'une technique identique pour les deux groupes). On mesure, au moyen d'une méthode d'évaluation fiable et validée, les effets de ce petit quelque chose par rapport à l'autre groupe qui sert de témoin (voir chapitres 3, 4, 21 et 22).

Peut-on répondre à la question posée avec des sujets sains ou devra-t-on faire appel à des patients ?

C'est cette question qu'il faut se poser avant de proposer un protocole. Pour un étudiant en kinésithérapie, utiliser des sujets sains offre des avantages :

  • les camarades de promotion sont plus ou moins disponibles ;

  • ce sont des adultes jeunes, semblables au point de vue physiologique, si l'étudiant prend soin de ne pas inclure ceux qui ont eu des traumatismes ou qui pratiquent des sports extrêmes ;

  • travailler avec des patients est souvent indispensable mais le plus souvent difficile : Qu'en est-il de l'homogénéité de la population ? Qu'en est-il de sa disponibilité ? Comment faire face aux problèmes d'éthique ? Bien souvent, pour de multiples raisons, le nombre de sujets pouvant être inclus dans l'échantillon est faible, voire trop faible eu égard aux nécessités statistiques (voir chapitre 7). L'important est de mener à bien le processus de recherche. Si des résultats quantitatifs ne peuvent pas être produits, pas d'inquiétude ! Des résultats qualitatifs suffisent et peuvent être le point de départ d'autres recherches plus fructueuses à condition d'y avoir réfléchi avant de lancer votre recherche. La poursuite de votre prérecherche sera faite par d'autres étudiants, une autre année ou par le même étudiant poursuivant des études en master1 ou au-delà. Concernant le recours à des patients, nous déconseillons de travailler sur des enfants : la présence des parents, les lois de protection des mineurs dès qu'il s'agit de recherches compliquent beaucoup l'établissement d'un groupe homogène. Pour conclure, on pourrait dire, avec les réserves sémantiques nécessaires, qu'une recherche effectuée avec des sujets sains pourrait entrer dans le champ du scientifique (essai pour établir des niveaux de preuves ; voir chapitre 4), alors que celle faite avec des patients fait partie de ce qu'on appelle la recherche clinique (essai pour établir des recommandations de bonne pratique). Cependant, certains étudiants peuvent également avoir la possibilité, dans le cadre du diplôme d'État, de faire en stage, une étude préliminaire (ou étude pilote) sur quelques patients, auxquels on applique un protocole prédéfini pour en vérifier la faisabilité. Ce sont des études publiées, avant une étude contrôlée randomisée. Elles ont tout d'une vraie étude, mais elles ne permettent pas de conclure. Ce qui est un peu dommage dans cette situation est que l'étudiant applique un protocole prédéfini, alors que le propre d'une initiation à la recherche est de construire son propre protocole permettant de répondre à sa question.

Formation et recherche en kinésithérapie

La formation initiale des kinésithérapeutes doit être fondée sur deux socles : un socle technicien de haut niveau, lequel suscite un large consensus quasi unanime, et un socle d'initiation à la recherche afin d'acquérir des compétences larges, diverses et profondes qui permettront à tout praticien d'affronter le monde professionnel, globalisé, numérisé et économiquement contraint des trente ou quarante prochaines années. Ce double socle donne aussi au jeune praticien la possibilité d'appréhender le patient dans toutes ses dimensions : bio- et psycho-sociale. Cette grande ambition propulsera vers l'excellence les étudiants et les écoles de formation initiale ainsi que la kinésithérapie française. Après la formation initiale, la recherche entre dans le champ de compétences universitaires. Celle-ci ne peut s'adresser qu'aux étudiants, les plus ambitieux, les plus motivés. À nos yeux, la recherche se déploie dans deux directions principales :

  • les sciences dites « précises » comme la biomécanique, les neurosciences, la validation de techniques plus ou moins innovantes ;

  • les sciences humaines, comme les sciences de l'éducation, la communication entre professionnels ou entre les professionnels et les personnes soignées, le rôle de l'écriture et de la transmission des informations entre professionnels, les problématiques de l'hôpital ou du centre de rééducation avec l'économie de la santé au sens large, les enjeux de la santé publique. Cette liste est non exhaustive. L'éventail est donc large. Le choix peut être fait sur quasiment deux critères : la passion pour tel ou tel sujet et la carrière qu'on veut mener : ouverture vers l'enseignement en formation initiale, espoir d'être admis dans le corps enseignant universitaire dans un laboratoire de recherche, travail à l'étranger. Cette voie post-formation initiale commence par un master, officiel et reconnu. En fonction de son choix, chaque étudiant doit chercher le bon point de chute, évaluer ses chances d'inscription, la faisabilité d'un point de vue familial, économique et/ou géographique. Un des points sur lequel le postulant peut discuter est le niveau d'admission, c'est-à-dire au niveau master 1 (M1) ou directement en master 2 (M2)1, ce qui est possible avec les 240 ECTS (european credits transfer system) + 60. De plus, il peut négocier certaines équivalences par des acquis venus de sa formation initiale ou de sa pratique professionnelle (validation des acquis de l'expérience ou VAE). Une autre possibilité est d'acquérir un niveau M1 en parallèle avec sa quatrième année de formation initiale. Il suffit que l'étudiant fasse valider certaines des unités d'enseignement (UE) de formation initiale comme des composantes du M1 envisagé. On voit que de nombreux schémas sont envisageables. L'université a cette particularité d'être à la fois réglementairement assez rigide tout en sachant faire preuve d'imagination. L'arrêté du 22 février 2019 « définissant les compétences des diplômés du master et inscrivant le master au répertoire national de la certification professionnelle » classe, au niveau I du cadre national des certifications professionnelles, les diplômes conférant le grade de master. Texte disponible sur https://www.snsh.info/2019/03/06/arrete-du-22-fevrier-2019 S’ouvre dans une nouvelle fenêtre Un des inconvénients majeurs de toutes ces formations est qu'il n'existe pas (encore) de filières dédiées à la kinésithérapique-rééducation dans l'université française. En d'autres termes, les étudiants qui postulent en master doivent s'adresser à des filières STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou autres. Une des possibilités pour contourner cette absence d'école doctorale française en kinésithérapie est de se tourner vers l'étranger. À titre d'exemple, nous connaissons bien un master espagnol de l'université de Grenade, intitulé Máster en investigación de los trastornos del movimiento y alteración funcional. Ce master est un M2 de 60 ECTS et d'une année. Il est ouvert aux professionnels paramédicaux de la santé qui ont validé leurs trois ou quatre années de formation initiale. Les étudiants sont tous des paramédicaux, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, infirmiers. Dans une idée d'enseignement à l'étranger, une perspective que l'étudiant peut envisager est un double diplôme en s'inscrivant dans une université française en même temps qu'une université étrangère. Le fait que l'intitulé du master soit en espagnol montre un aspect fondamental de toute formation à l'étranger : comprendre, parler et écrire quasi parfaitement la langue du pays d'enseignement. Bien que les cours puissent être en anglais, la connaissance de la langue locale est indispensable. D'ailleurs, les universités anglo-saxonnes exigent un niveau d'anglais quasi parfait. Encore plus qu'en France, les conditions personnelles et économiques doivent être soigneusement évaluées. Les universités étrangères sont souvent payantes. Vivre à l'étranger peut être difficile surtout si on est seul et les impératifs du coût de la vie et du logement doivent être pris en compte. Le couronnement d'une recherche et d'un parcours universitaire est de conduire une thèse2 (doctorat d'État3). Celle-ci est une entreprise de longue haleine (environ trois à quatre années, à temps quasi complet). Commencer une thèse doit donc être mûrement réfléchi, c'est une aventure individuelle et familiale. Quelle belle aventure : aller au fond d'un problème, en maîtriser tous les aspects, avoir le temps de presque tout lire sur un sujet qui passionne, échanger avec toute une équipe, discuter et argumenter avec un directeur de thèse, défendre ses idées devant un jury exigeant, quoi de plus exaltant ! Le thème de recherche choisi doit là aussi être fait avec précaution. Il faut également si possible bien choisir son directeur de thèse avec qui on travaillera de longues heures, un minimum d'affinités est donc un gage de succès. Au cours d'une thèse, publier, en général deux à trois articles, dans des revues indexées est une obligation. L'art de l'écriture en anglais et la construction d'un article doit donc être maîtrisé. De plus en plus de kinésithérapeutes se lancent dans de telles études, on compte en France à l'heure actuelle environ deux cents docteurs et encore plus de doctorants.2 Le blog Kiné-Université-Recherche effectue une mise à jour de l'actualité scientifique et diffuse notamment les offres de thèse et de master :  3 L'arrêté du 22 février 2019 « définissant les compétences des diplômés du doctorat et inscrivant le doctorat au répertoire national de la certification professionnelle » classe le diplôme du doctorat d'état au niveau I du cadre national des certifications professionnelles. Texte disponible sur https://www.snsh.info/2019/03/06/arrete-du-22-fevrier-2019 S’ouvre dans une nouvelle fenêtre Une des difficultés majeures de la recherche universitaire kinésithérapique en France est sa non-reconnaissance officielle et sa non-valorisation. C'est-à-dire qu'un kinésithérapeute exerçant en libéral et possédant un titre universitaire ne peut pas valoriser ses actes, tout juste peut-il espérer plus de patients. Les grilles salariales hospitalières ne prévoient rien pour un tel praticien. Le seul domaine dans lequel la valorisation est actée est la formation initiale ou permanente. La réingénierie, l'allongement des études, l'universitarisation, la modification du format du mémoire final de quatrième année ont créés un « appel d'air » vers le recrutement d'enseignants « masterisés » ou « thésés » pour élever le niveau des étudiants et le hisser à la hauteur des standards universitaires mondiaux. Nous en sommes persuadés. Il suffit de fréquenter les rencontres de la World Confederation for Physical Therapy (WCPT)4 mondiale ou européenne, de participer à des conférences comme celles de l'European Network of Physiotherapy in Higher Education (ENPHE)5 et des Journées francophones de la kinésithérapie (JFK)6 pour s'en convaincre. 4https://www.wcpt.org/ S’ouvre dans une nouvelle fenêtre 5www.enphe.org/ S’ouvre dans une nouvelle fenêtre 6www.congres-jfk.fr  S’ouvre dans une nouvelle fenêtre Par ailleurs, en France, une section CNU (Conseil national des universités) science de la rééducation/réadaptation va voir le jour en 2019/2020. Des enseignants chercheurs kinésithérapeutes mono-appartenants y seront ainsi nommés et pourront devenir professeurs des universités. Ce projet fait suite à la création des projets ARS enseignants chercheurs bi-appartenants7.https://www.iledefrance.ars.sante.fr/system/files/2018-02/AAC-projet-Enseignant-chercheur-bi-appartenant-2018.pdf S’ouvre dans une nouvelle fenêtre

Conclusion

Le livre que vous avez entre les mains doit vous convaincre que la voie est certes longue mais qu'elle est belle, parsemée de superbes rencontres intellectuelles ou humaines et quoi qu'il en coûte, il faut se lancer dans l'aventure sans attendre d'être prêt (sinon on ne commence jamais) et la récompense sera à la hauteur des ambitions affichées et des efforts fournis.

Besoin d'entraînement ?

1. Un mémoire d'initiation à la recherche peut naître de : A. L'évaluation d'un outil de mesure. B. Une observation qualitative. C. L'analyse d'une méthode pédagogique. D. Une manifestation clinique.

Réponse

1. A, B, C, D.

2. La réflexion d'initiation à la recherche doit permettre à l'étudiant de : A. Étudier obligatoirement des sujets pathologiques. B. Publier dans le Lancet. C. Construire un ou plusieurs groupes de sujets homogènes. D. Standardiser la méthodologie.

Réponse

2. C, D.

3. La formation initiale des kinésithérapeutes doit : A. S'appuyer sur l'« evidence based of physiotherapy ». B. Permettre d'acquérir un socle clinique solide. C. Passer par la création d'espace « recherche en kinésithérapie » au sein des IFMK. D. Permettre d'acquérir un socle pratique solide.

Réponse

3. A, B, C, D.

4. Se lancer dans une thèse de science implique de : A. Être passionné. B. Avoir acquis au préalable une démarche de recherche en master 2. C. Avoir déjà publié au préalable. D. Passer quelques nuits blanches avant sa soutenance.

Réponse

4. A, B, D.

5. L'universitarisation de la kinésithérapie permettra : A. La création de postes d'enseignant-chercheur spécialisé en rééducation. B. La nomination de professseurs des universités en rééducation. C. Une blessure d'orgueil des « anti-recherches ». D. Le gain de compétences professionnelles.

Réponse

5. A, B, C, D.

Références

voir les références

[1] Cleland J, Pillu M, Koppenhaver S, Su J. Examen clinique de l'appareil locomoteur : tests, évaluations et niveaux de preuve S’ouvre dans une nouvelle fenêtre. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson ; 2018. p. 656. [2] Letchford J, Corradi H, Day T. A flexible e-learning resource promoting the critical reading of scientific papers for science undergraduates. Biochem Mol Biol Educ 2017 ;45(6) : 483–90.[3] PubMed Help. En ligne : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK3827/#pubmedhelp.PubMed_Quick_Start S’ouvre dans une nouvelle fenêtre ; 2018.

Vous venez de lire le premier chapitre de l’ouvrage RÉUSSIR LA DÉMARCHE DE RECHERCHE UNIVERSITAIRE EN KINÉSITHÉRAPIE ET THÉRAPIE MANUELLE Méthodologie. Lecture critique d'articles. Mémoire de fin d'études.

Réussir la démarche de recherche universitaire en kinésithérapie et thérapie manuelle © 2019, Elsevier Masson SAS Tous droits réservés.

Sous la direction de Arnaud Delafontaine Interne en médecine physique et de réadaptation, PhD, masseur-kinésithérapeute diplômé d'État, ostéopathe D.O.

Ce premier chapitre a été écrit par Michel Pillu Masseur-kinésithérapeute diplômé d'État, cadre de santé MK, PhD biomécanique (University of Strathclyde, Glasgow, Scotland), enseignant école d'ASSAS, Paris, conseiller à la mobilité internationale.

Réussir la démarche de recherche universitaire en kinésithérapie et thérapie manuelle Méthodologie. Lecture critique d'articles. Mémoire de fin d'études. Arnaud Delafontaine ISBN 9782294767005 2019

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