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Cas clinique en imagerie du sein

1 janvier 2021

Par Anne-Claire Nonnotte

Cas clinique en imagerie du sein

Cas clinique en imagerie du sein

Nous vous proposons de découvrir un extrait de l'ouvrage Cas cliniques en imagerie : le sein(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Marie-Noëlle Roedlich Responsable médicale, Praticien hospitalier, Unité d'imagerie de la femme, CHU de Strasbourg Marie-Françoise Bretz-Grenier Praticien hospitalier, Unité d'imagerie de la femme, CHU de Strasbourg

Cas clinique 32

Présentation du cas

Description

  • Un patient de 21 ans remarque la présence d'un nodule au niveau de son sein droit, non douloureux, mais il est infirmier et cela l'inquiète. Il n'y a pas eu de cancer du sein dans sa famille. Il ne souffre d'aucune maladie.

  • L'examen clinique retrouve un nodule régulier bien limité, non douloureux, non érythémateux, mobile, mesurant 1 cm de diamètre, situé dans la région para-aréolaire supéro-interne du sein droit. À gauche, absence de masse palpable. Les aires axillaires droite et gauche sont libres.

Fig31 1

Fig31 1

Fig32 2

Fig32 2

Questions

  • À quel diagnostic pensez-vous ?

  • Quels examens faites-vous ?

Interprétation

La mammographie numérique à droite nous montre, en regard de l'anomalie clinique, une masse régulière bien limitée, dense, ovalaire, mesurant 1 cm de grand axe et, en dessous, un très discret développement glandulaire. À gauche, très discret développement glandulaire également. En échographie, la masse a des limites discrètement irrégulières, de grand axe horizontal, dans l'ensemble anéchogène sauf dans la partie postérieure qui est hyperéchogène, mesurant 1 cm de grand axe. Il y a de discrètes ombres latérales et un léger renforcement postérieur.

Diagnostic

Une ponction cytologique a été réalisée : 0,5 cc de liquide épais visqueux jaunâtre a été retiré. La ponction a entraîné la quasi-disparition du nodule. Il s'agit d'un liquide de kyste présentant une composante inflammatoire subaiguë.

Commentaires

  • L'aspect clinique de ce patient n'est pas en faveur d'une simple gynécomastie. En effet, il présente un nodule régulier, bien limité, para-aréolaire supéro-interne du sein droit, non douloureux, ce qui est d'ailleurs étonnant lorsque l'on sait qu'il s'agit d'un kyste à contenu inflammatoire subaiguë. La gynécomastie, quant à elle, se traduit par une tuméfaction rétroaréolaire douloureuse, surtout à la palpation. Sur le plan de l'imagerie, la gynécomastie est définie par un développement glandulaire, mais pas de masse régulière comme c'est le cas ici.

  • Le moyen d'avoir un diagnostic fiable est bien sûr de faire une ponction cytologique. L'intérêt est double : d'une part, évacuer cette formation kystique et donc faire disparaître le nodule, d'autre part, préciser l'état de ce kyste. Il peut être tout simplement à contenu épais car le liquide a stagné dans le galactophore, et n'a pas pu être évacué en totalité du fait de son caractère épais, mais il peut être également à contenu inflammatoire, ce qui est le cas ici, révélé par l'analyse cytologique.

Fig32 3

Fig32 3

  • Nous avons proposé au patient de faire des compresses alcoolisées à raison d'un tiers d'alcool à 70° et deux tiers d'eau pendant trois jours et trois nuits. Le patient n'ayant pas de fièvre, il n'y a pas d'indication à lui donner des antibiotiques. Nous le reverrons pour un contrôle échographique dans trois mois ou plus tôt si un abcès venait à apparaître.

  • Qu'il s'agisse d'ailleurs d'un homme ou d'une femme qui présente des kystes, lorsque le contenu est épais ou trouble, il est préférable d'en faire l'analyse cytologique pour vérifier le caractère inflammatoire ou non du liquide. En cas d'inflammation, il n'est pas impossible que le ou la patient(e) revienne quelques jours plus tard avec un abcès. Sur le plan médico-légal, si l'analyse cytologique est en faveur d'une inflammation, le ou la patiente ne pourra pas rendre responsable le médecin qui a fait la ponction de l'apparition d'un abcès, car le phénomène d'inflammation était en cours. Après l'évacuation d'un kyste à contenu inflammatoire, il faut proposer aux patients de faire des compresses alcoolisées pendant trois jours, cela résout en général le problème.

Pour aller plus loin

Athanasiou A, Aubert E, Vincent Salomon A, Tardivon A. Masses kystiques complexes en échographie mammaire. J Radiol Diag Interv 2014;95(2):175–85.

Cas cliniques en imagerie : le sein (S’ouvre dans une nouvelle fenêtre) © 2020, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

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