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L’imagier pour communiquer avec un patient aphasique

5 avril 2018

Ce petit guide présente 140 pictogrammes en couleur pour communiquer avec un patient qui ne peut pas parler, qu’il soit aphasique, laryngectomisé, étranger ne connaissant pas notre langue, hospitalisé en réanimation et intubé….

Le patient va enfin pouvoir exprimer ses besoins.

Je voudrais… prendre une douche ou un bain / du maquillage / dessiner, colorier, peindre /  voir mes amis

Limagier pour communiquer avec un patient aphasique 2

Limagier pour communiquer avec un patient aphasique 2

Je voudrais… du café, du thé, du chocolat, du lait / des légumes / manger (j’ai faim) / ma montre, un réveil

Découvrez ici la préface et l’avant-propos et une page de l’ouvrage.

Préface

Qui, mieux qu’un(e) aide-soignant(e) peut témoigner des difficultés rencontrées lors d’un soin chez une personne aphasique ?

En effet, le rôle premier de l’aide-soignant(e) est d’accompagner la personne dans les actes de la vie quotidienne ; ce qui se résume à l’hygiène, l’alimentation, l’élimination, les déplacements…

Ce livre est une aide pour les personnes aphasiques, qui pourront l’utiliser en lien avec un(e) aide-soignant(e), des proches… Mais, qu’est-ce que l’aphasie ? Cela se traduit par une perte partielle ou totale de la capacité à communiquer par la parole, à laquelle peut se rajouter une altération de la compréhension. Les causes de l’aphasie sont multiples et peuvent survenir à tout âge. Nous retiendrons tout particulièrement : l’accident vasculaire cérébral, le traumatisme crânien, la phase avancée de la maladie d’Alzheimer, l’autisme… Et n’oublions pas les personnes qui présentent des difficultés de compréhension sans pour autant être aphasiques : les malentendants, les personnes qui ne maîtrisent pas notre langue, les handicapés mentaux….

Ainsi, les difficultés de communication avec ces patients se traduisent souvent par une frustration pour les soignants, médecins, l’équipe pluri-professionnelle, les proches, qui sont démunis face à une demande mal ou non comprise.

Aujourd’hui nous avons à notre disposition une nouvelle version de l’ouvrage initialement intitulé Germes de paroles, un livret simple d’utilisation pour les patients, à manier avec ou sans aide selon le degré du handicap. Cet outil, illustré par des pictogrammes et commentaires encore plus explicites, renforcera les échanges entre soignant et soigné. Nous remercions Marie-José Michel, auteure de cet ouvrage, dont l’utilité est sans nul doute complémentaire aux soins.

Nous invitons l’ensemble du corps médical, les aidants, bénévoles et proches à en faire bon usage pour permettre à toute personne présentant des difficultés de communication, d’exprimer ses souhaits, ses besoins…

Arlette Schuhler Présidente de la Fédération nationale des associations d’aides-soignants (FNAAS)

Denis Fischer Vice-président de la Fédération nationale des associations d’aides-soignants (FNAAS)

« Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes »

Sigmund Freud

Avant-propos

Lorsque les mots manquent, lorsqu’un regard vous accroche rempli d’une détresse immense, que les gestes sont impuissants à traduire ce désarroi profond, lorsqu’ainsi s’exprime la souffrance et qu’un sentiment de solitude, de désespérance s’inscrit sur le front de celui qui attend un réconfort, qui se perd dans une forêt d’incompréhension… Aphasie, cette perte totale ou partielle de paroles… Un cri, on l’entend : on se précipite, on ne veut plus l’entendre, il faut soulager. Mais le silence ?

Cela faisait tant de bruit qu’il fallait essayer. Face à cela, l’idée d’un relais m’est venue à l’esprit : ce petit mémo-guide. Et s’il était possible de tendre la main ? Écouter avec les yeux, parler par la main.

Et si on pouvait rendre la parole à ceux qui l’avaient perdue ; leur donner l’espace, la liberté, l’intégrité de retrouver une image, leur image, celle de quelqu’un qui échange, qui communique, qui vit avec les autres ?

Grâce à cette parole, j’ai rencontré des personnes qui m’ont permis de voir naître notre projet, de le faire devenir ce qu’il est aujourd’hui. De ce bout de chemin ensemble, voici déjà un germe d’espoir que je plante en terre de bonne espérance, de bonne tolérance pour que poussent les fleurs de paroles.

L’aphasie est une perte totale ou partielle du langage, suite à une lésion cérébrale localisée et située dans l’hémisphère gauche du cerveau. Les causes peuvent être multiples, faire suite à un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien, une encéphalite, une tumeur, une rupture d’anévrisme…

On rencontre schématiquement deux types d’aphasie. La première, aphasie de Wernicke, se caractérise par un jargon, une logorrhée, des troubles de la compréhension (la personne n’est pas consciente de son état). La seconde, aphasie de Broca, se manifeste par une réduction du langage oral, voire un mutisme total, des troubles articulatoires, alors que la pensée n’est pas altérée, la compréhension reste normale. Entre ces deux types existent nombre d’aphasies qui associent différents signes.

L’aphasique a besoin de patience et de compréhension ; fragile, il a aussi besoin de calme mais surtout de communiquer. Or pour communiquer, il faut être deux…

Face à cette rupture de paroles, l’ouvrage Germes de parole procure une aide facile et pratique, sous forme de dessins classés selon les besoins fondamentaux. Le patient ou celui qui l’accompagne (soignant, famille, ami…) feuillette le support à la recherche de l’image correspondant au besoin, et la réponse sera confirmée par le OUI ou le NON situé en bas de page, pour éviter toute confusion possible. Afin d’améliorer les capacités mnésiques, il faut établir une routine fixe à chaque fois que possible, se limiter à un message simple, présenter les informations une par une et permettre à la personne de finir une étape avant d’entamer la suivante. Il en va de même pour les trachéotomisés, les laryngectomisés, lors de la période transitoire jusqu’au recouvrement de la liberté usuelle des gestes (mise en place d’une canule parlante) ; pour les personnes atteintes de sclérose en plaques, pour les patients en réanimation qui sortent peu à peu de leur dépendance, et la liste n’est pas exhaustive. Ce guide peut également être utile pour les patients étrangers hospitalisés qui ne connaissent pas notre langue.

Le mode d’emploi de cet outil est à adapter à chaque individu.

Merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l’élaboration de Germes de parole.

Marie-José Michel

Les murs ne sont pas toujours au dehors… Dans tous les murs il y a une lézarde Dans toute lézarde, très vite Il y a un peu de terre,

Dans cette terre la promesse d’un germe, Dans ce germe fragile, il y a l’espoir…

Jacques Salomé

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je voudrais...

© 2018, Elsevier Masson SAS

Vous venez de voir un extrait de l’ouvrage Imagier pour la communication soignant-soigné Germes de parole(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre)

Les auteurs

Marie-José Michel a été infirmière au centre hospitalier de Montélimar, intervenante à l’IFSI de Montélimar et membre de la Fédération nationale des aphasiques de France (FNAF). Elle a obtenu pour ce travail le prix Terumo d’or.

La Fédération nationale des associations d’aides-soignants (FNAAS) œuvre pour promouvoir, valoriser et faire évoluer le métier d’aide-soignant.

Illustrations de Catherine Mondoloni