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Le billet de Julien : la vérité sur la pleine lune et l’état d’agitation des patients

20 mars 2018

Par Elsevier

Julien est un ancien ESI (diplomé en 2017) qui s’exprime chaque mois sur un sujet de son choix.

Il n’y a pas un mois où, dès lors que je travaille de soir ou de nuit je n’entends pas un.e collègue déclarer : Rholala ils sont excités ce soir, ça doit être LA PLEINE LUNE.

Edito Julien

Edito Julien

En effet, il semblerait que l’expérience et les multiples témoignages de soignants soient formels : la lune influencerait l’état d’agitation des petits et des grands, le taux de remplissage des urgences, l’augmentation de la violence intra-hospitalière et surtout engendrerait une marée haute de diarrhée bien liquide (normal quand on parle de la lune non ?).

Du coup, des chercheurs et des chercheuses se sont creusés la tête sur le sujet, et il existe maintenant des centaines d’études sur le sujet.

Depuis toujours, la lune fascine et fait peur.

Autrefois, les personnes se cachaient les soirs de pleine lune, de peur de croiser un loup-garou. Aujourd’hui, ce sont les bruits des sonnettes qui se multiplieraient lorsque l’astre est rond, et non plus les cris de ces chimères, mais bon, passons.

Donc, des études ont été faite, et que retenir ?

Que cette histoire de pleine lune, ça n’existe pas. Tout du moins aucunes des nombreux papiers faits sur le sujet n’ont jamais pu prouver une corrélation entre ces nuits agitées au sein de l’hôpital et une quelconque influence de l’astre.

Pour exemple cette étude du “Annals of emergency medicine(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre)” de Juillet 1989 : durant un an, ils ont recensé tous les patients victimes d’agressions physiques (armes blanches, bagarres ou armes à feu) admis aux urgences (1444 en tout) et ensuite ils ont défini les périodes de pleine lune ainsi que les périodes sans pleine lune. Verdict : rien ne change, la fréquence est la même.

Des études comme celle-ci, il y en a des tonnes sur le net pour peu que l’on cherche correctement. Je vous laisse d’ailleurs cette étude française(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre) particulièrement intéressante qui prend le cas de la criminalité grenobloise comme point de départ pour son analyse (alerte spoilers : elle ne donne pas de réponse claire mais elle interroge correctement la question !).

Au final, on se rend compte que les soirs de pleine lune ne sont pas pires que les autres, et ce qui nous donne cette impression est parfois dû à notre mémoire qui est sélective.

Et si vos patients continuent à avoir des diarrhées et des agitations aiguës les soirs de pleine lune, soyez rationnels et posez-vous les vraies questions en vous demandant si votre hôpital n’a pas été construit sur les ruines d’un cimetière indien.

Julien 29 ans, ESI promo 2017 Master II en gestion et management Créateur du site www.wikifsi.com(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Twitter @Martinez_J_(S’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Toujours là pour t’agacer, mais jamais pour penser à ta place.